
Voilà un désagrément possible de la grossesse dont on entend peu parler: la tâche dont on s’acquitte aux toilettes et les difficultés y relatives reste un sujet bien méconnu. Que ce soit les heures passées aux toilettes en espérant un résultat, accompagné de lourdeur et de perte d’appétit ou les terribles douleurs qui peuvent nous faire remettre en question la science du papier de toilette (article à paraitre tout bientôt sur les hémorroïdes).
Durant la grossesse, les hormones relâchent le muscle lisse du tube digestif, ralentissant le transit intestinal. Phénomène encore aggravé par les éventuelles nausées de la femme enceinte, dont un effet secondaire est de se nourrir plus facilement d’un bout de pain que d’une grande assiette de fibres. De plus, malgré toute la bonne volonté du monde, le besoin d’uriner très fréquent fait réfléchir à deux fois avant de vider son litre d’eau… Plus tard dans la grossesse, la constipation peut aussi être induite par la pression exercée par le fœtus sur les intestins.
En médecine traditionnelle chinoise, les selles ont leur importance et des questions sur leur régularité et sur leur consistance seront posées presque systématiquement. Souvent la constipation est un signe de feu : le feu assèche les muqueuses, empêchant d’aller à selles. Mais la constipation peut être également due à un vide de sang, de yin du rein ou une stagnation de l’énergie du Foie.
En temps normal, l’acupuncteur va piquer le bas de l’abdomen et favoriser une descente de l’énergie. Lors de la grossesse, ce mouvement énergétique devra être maîtrisé… Il faut donc adapter son traitement, souvent en commençant par traiter les nausées et les brûlures d’estomac afin de rétablir une alimentation équilibrée. Quelques conseils diététiques peuvent être appliqués ; augmenter sa consommation de fruits, incorporer des traines de tournesol, de lin et des noix, boire des verres d’eau chaude ou encore faire de l’exercice.